Cours La transposition

Exercice - Transposer un texte narratif en scène de théâtre

L'énoncé

Lis le texte et réponds aux questions.

Acte III, scène 8
Stanislas descend lentement l'escalier et croise la reine comme endormie. Lorsqu'il avancera jusqu'au milieu de la bibliothèque, la reine le suivra. Elle est dure, cassante, terrible. Toute cette scène doit donner l'illusion qu'elle est une furie.

LA REINE : Farouchement : Qu'est-ce que vous avez fait ? (silence de Stanislas) Répondez, répondez immédiatement.
Silence.
Tony vient de m'apprendre une chose incroyable. Où est ce médaillon ? Où est-il ? Donnez-le ou je vous cravache.
STANISLAS : Avec calme : Le médaillon est dans votre chambre.


Question 1

Les didascalies présentent la reine comme une personne « dure, cassante, terrible » qui parle « farouchement » : comment ce trait de caractère apparaît-il dans ses répliques ?

On voit que la reine parle sèchement à Stanislas lorsqu'elle lui pose plusieurs questions brèves (« Qu'est-ce que vous avez fait ? », « Où est ce médaillon ? Où est-il ? ») ; elle lui donne des ordres (« Répondez, répondez immédiatement », « Donnez-le ») et le menace (« ou je vous cravache »).

Les questions de la reine sont-elles aimables ?


Quel est le mode et le temps des verbes répondre et donner ?


C’est de l’impératif présent.

Question 2

Voici le début de l'extrait de la scène, transposé en récit. Poursuis cette transposition jusqu'à la fin de l'extrait :

Stanislas descendit lentement l'escalier. Il croisa la reine qui paraissait comme endormie. Arrivé au milieu de la bibliothèque, il s'aperçut qu'elle l'avait suivi. L'expression de son visage était dure. Elle s'adressa à lui d'une voix cassante et lui demanda farouchement ce qu'il avait fait…

Stanislas se tut, malgré son insistance. Elle le menaça alors de le cravacher s'il ne lui rendait pas le médaillon. Stanislas lui répondit calmement qu'elle trouverait le médaillon dans sa chambre.

Remplace la didascalie « silence » par l’usage d’un verbe comme « se taire » ou « ne pas répondre ».


Tu peux traduire la répétition « répondez, répondez immédiatement » par le verbe « insister ».


Utilise des verbes de parole : menacer quelqu'un de ; répondre…

Question 3

Transpose cette phrase en une courte scène théâtrale (4 répliques) :

Léon se précipita auprès de sa vieille voisine pour lui proposer son aide, mais celle-ci refusa froidement, malgré son insistance.

LÉON (avenant) : Attendez Madame, je vois que vous êtes chargée, laissez-moi vous aider à porter ces énormes sacs !
LA VOISINE : Non, ça ira, éloignez-vous de moi.
LÉON (sans se décourager) : Mais enfin, vous ne songez quand même pas sérieusement à monter ces escaliers toute seule, avec une charge aussi lourde !
LA VOISINE (froidement)  : Je connais la vermine de votre espèce… Dégagez j'ai dit !

Tu pourras nommer les personnages LÉON et LA VOISINE.


N’oublie pas d’utiliser les caractéristiques du langage oral : des phrases exclamatives et injonctives, du présent de l’indicatif et / ou du passé composé, du futur…


Fais attention à ces mots : froidement, insistance… ce sont eux qui vont t’aider à définir les caractères respectifs de tes personnages, que tu feras ressortir dans leurs répliques.

Question 4

Transpose cette phrase en une courte scène théâtrale (4 répliques) :

Quand elle vit George arriver avec cinq heures de retard, Maria laissa éclater sa colère.

MARIA : Te voilà enfin George ! J'étais morte d'inquiétude, morte, tu m'entends ? Tout comme je t'ai imaginé mort pendant ces 5 heures ! Où étais-tu ?
GEORGE : Maria, je te demande pardon, calme toi s'il te plaît, il y a eu un imprévu. Je n'ai pas pu prendre le chemin habituel pour revenir, c'était trop dangereux.
MARIA : Ce qui était trop dangereux, c'était que tu partes ! Je ne veux plus que tu y ailles, je ne le veux plus !
GEORGE : Je n'ai pas le choix Maria.

Avant tout, n’oublie pas les règles de base de la mise en page : les répliques sont introduites par le nom des personnages en majuscules, les didascalies se situent au début ou au milieu de la réplique, toujours entre parenthèses !


Avant d’écrire, imagine les liens qui peuvent unir George à Maria et les causes de son retard : de ces causes découleront la gravité de son retard et la légitimité de la colère de Maria.


Demande-toi pourquoi Maria est en colère : est-ce juste parce qu’elle ne supporte pas d’avoir perdu son temps ou parce qu’elle était inquiète ? C’est à toi de choisir, mais l’inquiétude est une piste intéressante, car elle renforce l’intensité dramatique de la scène, te permettant de mobiliser le champ lexical de la douleur, de la révolte, ainsi qu’une po