Cours Le plan et la problématique

Exercice - Mise en place de la problématique - n°1

L'énoncé

Dans les sujets suivants, essaye de trouver quel problème philosophique est engagé.

Question 1

La vérité dépend-elle de nous ?
La vérité est-elle absolue ou relative ?
En un sens, la vérité ne semble pas dépendre de nous car elle porte sur le réel et, en ce sens, se veut objective ; si nous n’étions pas là pour la contempler, elle aurait quand même lieu d’être. La vérité se « découvre » derrière le voile des illusions.
Mais comment savoir si la vérité n’est pas construite de toutes pièces ? Ce sont nos perceptions et notre raison qui nous permettent de la « découvrir ». De quel critère disposons nous pour nous assurer de sa véracité ?
Une vérité ou une vérité pour chacun ?

Question 2

Le langage ne sert-il qu'à communiquer ?

Le langage est-il exclusivement destiné à faire entendre à autrui ce que je pense, ou bien la pensée est-elle déjà langage avant dêtre communiquée ?

Le langage sert bien à communiquer, et on ne voit pas à quoi il pourrait servir d’autre. Il nous permet de décrire nos perceptions, d’exprimer nos pensées pour que celles-ci soient comprises par quelqu’un d’autre.


Cependant, avant même de parler nous pensons déjà avec des mots, le langage rend nos pensées explicites.

Question 3

Peut-on se connaître soi-même ?
Suis-je le mieux placé pour me connaître moi-même, ou bien suis-je étranger à moi-même ?
Si on définit la conscience comme une « présence à soi », alors il n’y a rien de plus proche du moi que le moi lui-même. Le sujet étant identique à lui-même, il est au mieux placé pour se connaître lui-même
Cependant il reste dans le psychisme des éléments inexplorés qui mettent en avant une aliénation de soi à soi. Le moi est en ce sens étranger à lui-même, en ne comprenant pas l’origine de certaines de ses passions, de ses désirs, de ses réactions.

Question 4

Une vie heureuse est-elle une vie de plaisirs ?

Le bonheur dépend-il d'une forme d'ascèse ou doit-on au contraire céder à tous les plaisirs pour être heureux ?

Satisfaire tous ses désirs, vivre du plaisir pour le plaisir semble être la garantie du bonheur.


Cependant le plaisir n’est pas durable, tandis que le véritable bonheur l’est. Si le plaisir contribue au bonheur dans une certaine mesure, il peut parfois entraîner des conséquences néfastes pour soi et pour autrui.

Question 5

Travailler, est-ce seulement être utile ?
Le travail ne se définit-il que par notre apport à la société, ou bien doit-on y voir surtout une réalisation absolument personnelle ?
En un sens, le travail se définit bien par son utilité. En travaillant, l’artisan, l’ouvrier contribuent d’une manière ou d’une autre à alimenter la société à laquelle ils appartiennent.
Cependant le travail qui ne se définirait que par son utilité serait toujours en vue d’autre chose, il serait toujours contraint par une nature étrangère. Ne peut-on pas dire au contraire que le travail contient une dimension entièrement personnelle, et qu’il est utile seulement par accident ?