Cours La méiose

Déterminisme génétique d’une différence phénotypique

L'énoncé

On formule l’hypothèse que chez la souris la couleur du pelage est gouvernée par un seul gène.

Valider ou invalider l’hypothèse proposée en la confrontant aux résultats des deux croisements.

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Question 1

Quelles sont les conventions d'écritures que tu dois respecter en génétique ?

Tu écriras le phénotype entre crochets […], et le génotype entre parenthèses (//).

Le / signifie « chromosome ». // signifie donc une paire de chromosomes homologues.

Aussi le génotype d'une cellule haploïde (un gamète par exemple) s'écrit : (…/) ; celui d'une cellule diploïde (un zygote par exemple) s'écrit (…//…).

Choisis des lettres judicieuses pour les allèles étudiés.

Question 2

Quel est l'intérêt du premier croisement proposé ?

Le premier croisement permet de connaître les relations de dominance et récessivité des allèles étudiés. En effet, l'individu F1 étant hétérozygote, la lecture de son phénotype permet de connaître quel est l'allèle dominant et donc quel est celui récessif. De ce constat, découle la notation des allèles. N, n ou n+, n-.

En génétique, lignée pure signifie homozygote pour le gène considéré. Tu comprends donc que les souris 1 et 2 ne produisent qu’un seul type de gamète.


Homozygote signifie : posséder le même allèle pour un gène donné, en deux exemplaires identiques. En effet, les souris comme les Hommes sont des espèces diploïdes, leurs cellules ou plus précisément le noyau des cellules présente des paires de chromosomes homologues. Les chromosomes homologues (même taille, même forme, même position du centromère) sont porteurs des mêmes gènes mais pas toujours les mêmes allèles.

Question 3

Comprends-tu l'intérêt du second croisement ? Pourquoi avoir croisé l'individu F1 avec un individu récessif de lignée pure ?

Il s'agit d'un croisement entre l'individu hybride F1 dont on veut connaître le génotype avec un individu récessif. En effet, l'individu récessif (tu le sais grâce au croisement 1), va produire des gamètes de génotype récessif. Celui-ci ne s'exprimera donc pas dans la descendance.

C’est ce qu’on appelle un test cross ou croisement test.

Question 4

Comment analyser les pourcentages présentés dans le second croisement ?

En partant sur l'hypothèse que le caractère étudié est gouverné par un seul gène, ayant deux allèles différents, tu obtiens l'échiquier de croisement suivant :



On devrait alors obtenir une descendance 50% [noire] et 50% [blanche].

Quand tu vois que le résultat d’un croisement est exprimé en pourcentages, pense immédiatement à construire un échiquier de croisement des gamètes. Pense alors à toujours indiquer dans ton échiquier la probabilité d’obtention de chaque type de gamète dans chaque case.


Tu vas construire un échiquier de croisement des gamètes. Donc attention, le génotype des gamètes que tu écris doit être haploïde, de type (…/) !!!

Question 5

Question de synthèse : Grâce à tes réponses précédentes, valide ou invalide l'hypothèse proposée en la confrontant aux résultats des deux croisements.

Notons : N l'allèle responsable de la couleur noire et n l'allèle responsable de la couleur blanche

P1 [pelage noir] $\times$ P2 [pelage blanc]
(N//N) (n//n)
$\Rightarrow$
F1 : 100 % [pelage noir]
(N//n)

On en déduit que l'allèle N est dominant sur l'allèle n.

Le croisement 2 correspond à un croisement test ou test cross. Les phénotypes des générations suivantes permettront de connaître la fréquence des génotypes des gamètes produits par F1, qui devraient être de 50% chacun.

Échiquier de croisement des gamètes de F1 et P2 :



L'allèle N étant dominant sur l'allèle n (Et oui, tu comprends l'utilité du croisement 1 !), on peut déduire le phénotype à partir des génotypes des cellules-œœufs du tableau de croisement.

On en déduit donc que l'hypothèse selon laquelle la couleur du pelage des souris est gouvernée par un seul gène n'est pas validée. Les résultats obtenus ne sont pas conformes aux résultats théoriques attendus (3 phénotypes sont observés dans la descendance). Il n'est pas demandé de vérifier l'hypothèse contraire.