Fiche de cours
La question du rapport entre l’homme et l’animal et de leur position respective n’a pas vraiment été traitée avant la Renaissance puisqu’à l’Antiquité, Aristote pose un certain nombre de définitions dont le Moyen Âge hérite puis reprend sans les remettre en question. À la Renaissance, à l’opposé, on a une remise en question de ces rapports. Ce sont les raisons pour lesquelles nous exposons ici les positions de Montaigne et de ceux qui vont le suivre pour définir ce rapport entre l’homme et l’animal.
I. Montaigne, Essais, XVIe siècle
À la Renaissance, dans les Essais de Montaigne, il y a une « Apologie de Raymond Sebon » (partie II, chapitre 12). C’est un titre singulier pour traiter des rapports entre homme et animal. En réalité, il reprend une théorie d’un ouvrage écrit par Raymond Sebon qui a pour titre Théologie naturelle. Raymond Sebon y attribue une intelligence et un langage aux animaux, à rebours de tout ce qui se faisait à son époque. Montaigne s’intéresse &ag