Cours Méthodologie de l'écriture

Exercice - Comment écrire un éloge ?

L'énoncé

Cet exercice traite de la méthode pour écrire un bon éloge. Pour chaque question, répondre de la manière la plus complète possible, en argumentant.


Question 1

Définir l'éloge.

L'éloge est un discours positif sur quelqu'un ou quelque chose.

Est-ce positif ou négatif ?

Question 2

Pour chaque partie d'un visage (yeux, nez, bouche, joue, front), écrire une phrase en utilisant des termes à connotation positive.

Il a les cheveux blonds comme les blés.

Elle a de grands yeux de biches, clairs comme l'eau d'une fontaine.

Il a un nez fin, sensible au plus délicat des parfums.

Elle a des lèvres pulpeuses, plus douces que le coton.

Elle a deux joues semblables à des pommes d'amour.

Il est possible d'utiliser des comparaisons avec le terme "comme" : par exemple, "il est beau comme un dieu".

Question 3

Lister quelques figures de style mélioratives utiles dans un éloge et donner des exemples associés.

Les tournures positives : fort, beau, gentil, drôle, intelligent, etc.

Les comparatifs : aussi fort qu'un sportif, beau comme un dieu, plus gentil qu'un enfant, plus drôle que Coluche, intelligent comme Einstein, etc.

Les superlatifs : le plus fort, très beau, le plus gentil, extrêmement drôle, le plus intelligent, etc.

Ce sont par exemple des superlatifs comme "le plus gentil".

Question 4

Votre meilleur ami ou votre meilleure amie vient de remporter un concours. Rédiger un court éloge en son honneur. Vous prendrez soin d'intégrer dans votre éloge ces éléments :

   - Trois figures de style mélioratives (surlignés en jaune)

   - Un court récit ayant valeur d'anecdote (surligné en vert)

   - Cinq termes à connotation positive (surlignés en rose)

Cet éloge est destiné à être lu lors de la remise du prix. On prendra donc soin de faire des phrases simples et courtes, facilement lisibles.

Cher Nicolas, chers jurés, chers tous qui êtes venus pour cette remise de prix du concours du jeune reporter,

Ce soir, je dois le dire, je suis particulièrement fier d'être présent pour cette remise de prix à mon ami, à mon frère de coeur pourrais-je même dire, Nicolas.

Nicolas, nous avons passé une grande partie de notre enfance ensemble. Petit déjà, je me souviens, tu me trainais un peu partout pour partir découvrir le monde. Quand nos camarades préféraient jouer au foot, toi, déjà, tu avais soif de découvrir le monde. Je pense particulièrement à ce jour où, en plein hiver alors qu'il pleuvait à sceaux, tu te sentais obligé de surveiller les cours d'eau de peur qu'il n'y ait une inondation. Déjà à cette époque, tu n'envisageais ta passion pour le reportage que pour servir les autres. C'est comme cette autre fois où, me veillant à l'hôpital suite à une grave pneumonie, tu as écrit jour après jour le compte-rendu de l'évolution de ma maladie, mettant un point d'honneur à avoir une réaction à chaud du malade, quitte à me réveiller. Bien sûr : l'info avant tout, l'info n'attend pas.

Tes grands yeux avides de découvertes et connaissances n'ont d'égal que ton coeur, débordant de joie et d'amour pour le monde et ceux qui t'entourent. Pour toi, le journalisme n'est rien s'il n'est pas exercé au service de l'autre. Pour toi, la vérité n'a aucune valeur si elle n'est pas révélée en vue du progrès et de la paix. Voilà vingt ans que je te connais, et je n'ai jamais rencontré quelqu'un d'aussi serviable que toi.

Aujourd'hui, le jury a reconnu l'immense talent qui est le tien. Je sais que ce prix ne flatte aucun ego en toi, car c'est dans le regard de ceux que tu écoutes et dans le coeur de ceux qui te lisent que tu mets ta satisfaction. Cette humilité, rare de nos jours, t'a permis de rentrer dans cette école de journalisme dont tu es si fier. Travailleur acharné, tu as fourni le plus grand travail pour progresser, progresser encore, progresser toujours. Je le sais aujourd'hui, car nous en avons longuement parlé, ton prix n'est pas une fin mais un début, car si certains y verraient un accomplissement, toi tu y vois un honneur qui t'oblige.

Peut-être est-elle là ta plus grande particularité. Tu acceptes que l'on te donne que pour mieux t'obliger à te donner plus encore. Non pas que tu t'oublies ou t'épuises dans le don, mais qu'au contraire, tu t'y accomplis pour y être plus toi. Tu donnes, sans jamais t'oublier. Tu es générosité incarnée.

Ne change pas Nicolas.