L'énoncé
Question 1
Détailler les deux systèmes de temps selon que l'on écrit sur un voyage en cours ou passé.
Voyage passé :
- Passé simple pour les événements ponctuels contemporains au temps de l'énonciation.
- Imparfait pour les événements qui durent au temps de l'énonciation.
- Plus-que-parfait pour les événements passés par rapport à l'énonciation.
Voyage en cours :
- Présent de l'indicatif pour les événements contemporains au temps de l'énonciation.
- Passé simple pour les événements passés.
Question 2
Donner dix verbes liés à la vue.
Voir, aperçevoir, regarder, contempler, distinguer, percevoir, entrevoir, observer, constater, reconnaître, deviner, discerner, saisir, découvrir, se figurer, etc.
Question 3
Rappeler les deux principales manières de rapporter du dialogue.
Le discours direct : il s'agit de rapporter tel quel, entre guillemets. Exemple : "Je suis tombé hier", raconta Martin.
Le discours indirect : il s'agit d'intégrer la parole rapportée au discours, dans une unité énonciative. Exemple : Martin raconta qu'il était tombé la veille.
Le discours direct et le discours indirect.
Question 4
Ecrire sur un voyage passé, réel ou imaginaire, à la première personne du singulier.
Utiliser au moins :
- Trois indicateurs de temps et d'espace (surlignés en jaune).
- Un verbe lié au moins à 4 des 5 sens (vue, odorat, ouïe, toucher, goût) (surlignés en vert).
- Trois verbes liés à la vue (surlignés en orange).
- Deux descriptions d'une émotion (surlignées en rose).
- Une description d'une surprise, d'un étonnement (surlignée en bleu).
- Un discours rapporté indirectement (surligné en gris).
Je me souviens de Jérusalem. Jérusalem, cette ville qui semble ne pas avoir subi les outrages du temps.
Je vis, en arrivant, ses hautes murailles baignées de soleil. La pierre blanche, cette pierre de Jérusalem, luisait comme dorée par le soleil. Il était quatorze heures. A cette vue, je fus saisi d'un frissonnement. Je pensai à ces hommes qui ont traversé à pieds, à cheval ou par la mer le monde pour contempler ces mêmes pierres. Je pensai à ces prophètes qui y ont ancré leurs religions et en on fait l'objet de toutes leurs espérances. Je pensai à ces dieux qu'on y honore, et à tous les chants et les prières qu'on leur y a chantés.
Le vent glacé de janvier balayait mon visage. Au loin, j'entendis la rumeur de la foule montant les escaliers de la vieille ville, se faufilant tant bien que mal à travers le souk, faisant la queue devant les lieux saints des trois grandes religions attendant leur tour pour vénérer leur dieu. Au loin, j'aperçus une brèche qui déversait un flot continu de pèlerins réjouis. On s'exprimait en plusieurs langues, que mon oreille peina à reconnaître. Quelle surprise fut la mienne. On m'avait parlé de deux peuples ennemis, fratricides. Pourtant, je contemplai là des individus semblant venir de la terre entière, cohabitant dans la joie, marchant ensemble vers le cœur de la ville. Des musulmans, des juifs, des chrétiens, des agnostiques et des athées déambulaient tous ensemble comme liés par une force les dépassant.
Je m'approchai de cette porte. J'y sentis des effluves d'épices. Le brouhaha de la foule me prit dans ses bras. Je découvris au loin, au milieu de cette vague humaine, le visage de mon guide, Clara. Ses longs cheveux blonds se confondaient avec le soleil rebondissant sur la pierre. Elle me souhaita la bienvenue. Je lui exprimai mon émotion face à la beauté de la ville. Elle se mit alors à rire, m'expliquant que je n'avais vu que les murailles. Je me mis alors à rire avec elle, d'un rire bonhomme, celui que l'on fait quand s'évanouit toute nervosité. Nous partîmes alors tous deux à la découverte de cette ville si particulière.