Cours Indépendances et construction de nouveaux états
Exercice d'application

Étude de document sur la guerre d’Algérie  

À l’aide du document et de tes connaissances explique l’escalade de violence dont parle Jean-Pierre Vittori dans le texte ci-dessous.

« Des suspects sont arrêtés. Les grands moyens sont employés avec l'arrivée d'un spécialiste qui s'attaque aux suspects. Jusqu'ici, quelques coups de poing, deux ou trois gifles, des menaces. Ses méthodes soulèvent la nausée et la protestation de ceux qui l'ont vu. "Nous ne sommes pas des assassins", disent les appelés. "Mais vous savez de quoi les rebelles sont capables ? leur répond-on. Ils ont exécuté trois amis de la France, la compagnie voisine eut deux tués dans une embuscade. Le saviez-vous ?" Alors, on parle d'efficacité, de sauver des vies humaines, la vôtre peut-être. Ceux qui protestent sont déjà moins nombreux. Tous s'imaginent la gorge ouverte. La fatigue et la peur commencent à agir. Alors quelques-uns bousculent un peu un Arabe, on frappe un suspect. C'est l'escalade. »

Jean-Pierre Vittori, Nous, les appelés d'Algérie, Stock, 1977.

La montée du nationalisme en Algérie s’exprime ouvertement dès la fin de la guerre. De nombreuses violences éclatent et font des victimes du côté français comme du côté algérien.

Des mouvements politiques se créent alors en Algérie, le 1er novembre 1954, ils organisent une dizaine d’attentats qui font 8 victimes et annoncent la formation d’un FLN (Front de libération national) dont le but est l’indépendance immédiate.

Le président du Conseil envoie des renforts de police. Des massacres sont alors perpétrés à l’initiative du FLN contre des européens et des musulmans accusés de "collaboration". La répression française fait des milliers de morts. On peut parler d’une escalade de violence, car la réponse de chacun des deux camps aux offensives adverses est toujours plus violente.