Cours Analyse de la structure sociale
QCM
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5

L'énoncé

Pour chaque question, quatre réponses te sont proposées, une seule est valable. Attention aux pièges, aux confusions et aux imprécisions !


Tu as obtenu le score de


Question 1

La stratification sociale c'est l'ensemble des systèmes de différenciation et de hiérarchisation sociale qui produit l'accès inégal aux ressources dans une société. Sur quoi repose-t-elle ?

Sur les différences de revenus.

Faux, les différences de revenus peuvent être l’un des éléments de la stratification mais la constitution de strates sociales repose sur des critères très divers comme le pouvoir, le prestige ou le statut professionnel.

Sur les différences de profession.

Faux, les différences de profession peuvent être l’un des éléments de la stratification mais la constitution de strates sociales repose sur des critères très divers comme le pouvoir, le prestige ou le revenu.

Sur les différences de position dans les rapports de production.

Faux, les différences de position dans les rapports de production peuvent être l’un des éléments de la stratification mais la constitution de strates sociales repose sur des critères très divers comme le pouvoir, le prestige ou le statut professionnel.

Aucune de ces propositions.

Vrai, au contraire des classes sociales, les strates reposent sur des critères multiples tels que le revenu, le pouvoir, le prestige ou le statut professionnel.

À la différence d’autres systèmes de classement comme les castes ou les classes, les strates sociales ne reposent pas sur un seul critère.


Les strates reposent sur des critères multiples comme le revenu, le pouvoir ou le statut professionnel.

Question 2

La nomenclature des PCS (Professions et catégories socioprofessionnelles) :

N’est pas adaptée aux évolutions de notre société parce qu’elle donne trop d’importance au revenu des individus.

Faux, le revenu n’est pas un critère de classification de la nomenclature des PCS.

N’est pas adaptée aux évolutions de notre société car elle ne permet plus de classer la population en groupes présentant une certaine homogénéité.

Faux, la nomenclature des PCS permet toujours de mettre en évidence une certaine homogénéité au sein des catégories, par exemple en termes de pratiques culturelles ou de comportements politiques.

N’est pas adaptée aux évolutions de notre société car les transformations du marché du travail génèrent des clivages au sein des groupes dont elle ne rend pas compte.

Vrai, la précarité et le chômage par exemple créent de nouveaux clivages au sein des groupes qui ne sont pas décelables avec la nomenclature des PCS.

N’est pas adaptée aux évolutions de notre société parce qu’elle ne prend en compte que le critère de l’activité professionnelle.

Faux, la nomenclature des PCS est multidimensionnelle, elle prend en compte la profession individuelle, le statut, la qualification, la position dans la hiérarchie, etc.

La nomenclature des PCS a été élaborée en 1950 et modifiée en 1982. Elle n’a pas été modifiée depuis.


La nomenclature des PCS est multidimensionnelle, elle prend en compte la profession individuelle, le statut, etc.


Pense par exemple à la précarité et au chômage.

Question 3

Comment Marx décrit-il les classes sociales ?

Il a une approche nominaliste et considère qu’une classe sociale est composée des individus qui occupent des places similaires dans les rapports de production.

Faux, une approche nominaliste des classes sociales suppose que les classes sociales n’ont pas d’existence réelle mais sont un simple outil de classification.

Il a une approche réaliste et multidimensionnelle puisqu’il considère qu’une classe sociale est composée d’individus qui occupent une place similaire dans les rapports de production et ont un même niveau de prestige.

Faux, l’approche de Marx ne s’intéresse pas aux différences de prestige.

Il a une approche réaliste puisqu’il considère qu’une classe sociale est composée d’individus qui occupent une même place dans les rapports de production et un même sentiment d’appartenance à un groupe.

Vrai, Marx a une approche réaliste car il considère que les classes sociales existent en soi – même place dans les rapports de production et mêmes conditions d’existence, et pour soi – même sentiment d’appartenance.

Il a une approche nominaliste puisqu’il considère que les classes sociales sont un mode de découpage social parmi d’autres.

Faux, Marx n’a pas une approche nominaliste car il pense que les classes sociales ne peuvent exister sans conscience de classe.

On oppose souvent l’analyse des classes sociales de Marx et celle de Weber.


Marx a une approche réaliste car il considère que les classes sociales existent en soi et pour soi.

Question 4

Comment Weber décrit-il la stratification sociale ?

Pour Weber, il est impossible de décrire la stratification sociale.

Faux. Certes, Weber a une approche nominaliste des classes sociales – pour lui les classes sociales n’existent pas en tant que telles, mais ce sont des instruments utiles pour appréhender la structure sociale.

Pour Weber, la stratification sociale se fonde exclusivement sur un critère économique.

Faux, pour Weber, la dimension économique n’est que l’une des trois dimensions qui structurent l’espace social.

Pour Weber, la position des individus dans l’espace social dépend de leur richesse, de leur pouvoir et de leur prestige.

Vrai, Weber a une approche multidimensionnelle de la stratification sociale, la place des individus dans la société dépend donc de la place dans l’ordre économique, dans l’ordre politique et dans l’ordre social.

Pour Weber, il n’y a pas de stratification sociale.

Faux, Weber a une approche nominaliste de la hiérarchie sociale, il considère donc que la stratification sociale ne s’appuie pas sur un sentiment d’appartenance mais qu’elle existe bien.

Weber a une approche nominaliste de la stratification sociale, contrairement à Marx, il considère qu’il n’y a pas de classe « pour soi ».


Pour Weber, la dimension économique n’est que l’une des trois dimensions qui structurent l’espace social.

Question 5

Dans son ouvrage La seconde révolution française (1988), Henri Mendras parle d'un phénomène de moyennisation. Qu'est-ce que cela signifie ?

Que la progression des revenus, la consommation de masse et la démocratisation de l’école ont permis un rapprochement des comportement et des modes de vie entre les classes sociales.

Vrai, les transformations décrites par Mendras le poussent à penser qu’on assiste à l’émergence d’une vaste classe moyenne.

Qu’il y a un assouplissement des frontières de classe dans la société française car les individus sont pluriels et empruntent leurs pratiques à des milieux sociaux très différents.

Faux, on retrouve ici l’idée d’individus pluriels mise en évidence par B. Lahire et non l’idée de moyennisation.

Que la progression des revenus, la consommation de masse et la démocratisation ont égalisé les conditions de vie des individus qui ne forment plus, aujourd’hui, qu’une seule classe.

Faux, si Mendras constate effectivement un certain rapprochement entre les individus, il en déduit un brouillage des frontières de classe mais certainement pas leur disparition.

Aucune de ces propositions.

Faux, Mendras explique que les transformations économiques et sociales de l’après-guerre ont permis un certain rapprochement des comportements et l’émergence d’une vaste classe moyenne.

Le phénomène de moyennisation de la société s’oppose au phénomène de polarisation.