La diagonale des faibles densités est-elle vraiment en marge du territoire français mais aussi de l’intégration européenne ?
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Document 1 : Qu'appelle-t-on « diagonale des faibles densités » ?
La diagonale des faibles densités est une représentation commode des territoires moins peuplés que la moyenne française, formant une bande traversant le pays du Nord-Est au Sud-Ouest.
L'inquiétude pour une France « du vide » date de la fin du XIXe siècle, et elle est restée vive même après la fin de l'exode rural […]. Dès les années 1970, cependant, des géographes s'opposent au discours alarmiste et péjoratif sur les faibles densités. […] Pour certains de ces espaces, la faible densité n'est pas incompatible avec une certaine centralité : les maisons de Champagne sont fortement connectées à l'Europe et au monde via la commercialisation d'une production agricole renommée. On remarque également que la diagonale englobe des agglomérations non négligeables comme Reims ou Limoges [ou encore Toulouse], qui disposent par exemple de services de haut niveau comme une université.
Cependant certains territoires cités précédemment sont bien en déprise. […] Pour autant, on trouve aussi des territoires de faible densité ailleurs que dans ladite diagonale, par exemple la partie occidentale du Bassin parisien, dans des départements comme l'Orne.
J.-B. Bouron, article « Diagonale des faibles densités », Géoconfluences, 2017
Document 2 : Un dynamisme rural : "le Cluster herbe"