Cours La France : mobilités, transport et enjeux d'aménagement

Exercice - La future ligne Lyon-Turin

L'énoncé

Document 1 : Carte de la future ligne Lyon-Turin

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Document 2 : "D'une ZAD à l'autre : la ligne ferroviaire Lyon-Turin", Le Monde, 23 Octobre 2015

"Né dans les années 1990, ce projet vise à relier Lyon (Rhône) à Turin, en Italie, par une nouvelle liaison ferroviaire, destinée en particulier à réduire de 40 % le fret routier en le reportant vers le rail. La partie dite transfrontalière entre Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie) et le val de Suse, dans le Piémont italien, fait 65 km, dont 57 km de tunnel.

Autant dire que c’est un projet très cher. Le tronçon international est estimé par l’accord intergouvernemental franco-italien du 30 janvier 2012 à 8,5 milliards d’euros. Il doit être financé par l’Europe à hauteur de 40 %, par l’Italie (35 %) et par la France (25 %, soit 2,1 milliards d’euros). Au total, la Cour des comptes estimait le coût global du chantier, y compris les accès, à 26,1 milliards d’euros en août 2012."

 

Document 3 : Lyon-Turin, un tunnel sans fin ?, site France Culture, 11 mars 2019 

Pour les artisans et les partisans de la ligne, l’objectif est clair : il s’agit non seulement de diviser le temps de trajet par deux, mais aussi de faire passer sur les rails une partie importante du trafic de poids lourds qui engorge et pollue actuellement les Alpes. A la clef, trois millions de tonnes de CO2 en moins dans nos belles montagnes. [...]

Mais le projet suscite depuis plus de trente ans de vives oppositions. Ses adversaires, nombreux, aussi bien chez les élus de terrain que les associations de défense de l’environnement, fustigent un projet démesuré et expliquent que les infrastructures actuelles, loin d’être saturées, pourraient être modernisées, pour s’adapter aux besoins de la société.


Question 1

Présenter les documents.

Le corpus documentaire est composé de trois documents.

Le premier est une carte représentant le projet de construction de la ligne Lyon-Turin et son tracé. Elle indique les différents tunnels et les différentes parties de la construction. Elle est issue du comité Transalpine, une association promouvant le développement de cette ligne. 

Les deux autres documents sont des articles de journaux. Le premier est issu du journal Le Monde et le second est issu du site de France Culture qui s'interroge sur les débats et intérêts controversés du projet, à tel point qu'il se demande si le projet ne serait pas sans fin. 

Question 2

Quels sont les objectifs de cette nouvelle ligne franco-italienne ?

Les objectifs affichés pour ce projet sont multiples. 

Le premier est de relier plus rapidement la France à l'Italie, comme le montre le document 1. Il se dote à la fois d'une LGV pour le transport de personnes et d'un itinéraire dédié pour le transport de fret, ayant des points d'arrêt à des sites multimodaux comme des aéroports ou des gares de marchandises. Il permettrait dès lors de réduire de 40 % le fret routier et de diviser par deux le temps nécessaire pour relier Lyon à Turin (documents 2 et 3).

L'objectif est écologique dans la mesure ou le transport routier pollue énormément la vallée alpine (document 3).

Les objectifs affichés pour ce projet sont multiples : écologique, rapidité, etc.

Question 3

Qui sont les acteurs de l'aménagement de cette ligne ? 

Les documents font mention de trois acteurs.

Les deux premiers sont étatiques, il s'agit des deux pays concernés à savoir la France et l'Italie qui participeraient respectivement à hauteur de 25 % et 35 % de ce projet (document 2).

Le troisième et principal acteur est l'Union européenne qui s'engage financièrement à hauteur de 40 % du coût du projet (document 2). Cela montre bien que l'Union européenne est actrice de l'aménagement des territoires.

Les documents font mention de trois acteurs.

Question 4

Quelles ont été et quelles sont encore aujourd'hui les oppositions que rencontre le projet et pourquoi ?

Ce projet soulève des contestations. Les premières sont environnementales. Malgré le bénéfice écologique avancé, "des associations pour l'environnement fustigent un projet démesuré" (Document 3). En d'autres termes, le projet dégraderait plus l'environnement alpin qu'il apporterait de solutions écologiques. 

Des politiques s'opposent également à ce projet, ce sont les "élus de terrain" évoqués par le document 3. L'Italie et son gouvernement actuel deviennent par ailleurs de plus en plus réticents à ce projet.