Cours La Révolution française
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L'énoncé

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Question 1

La Révolution française en 1789 est un processus :

Qui se déroule simultanément dans l’Assemblée nationale et dans la rue et les campagnes.

Qui se déroule à l’Assemblée nationale.

Qui se déroule dans la rue et les campagnes.

Qui fait intervenir des députés, élus dans le cadre des états-généraux, et des gens du peuple.

La Révolution se réalise à la fois "par le haut", à travers les prises de décisions des députés des états-généraux, qui se considèrent députés de l'Assemblée nationale à partir du 17 juin 1789 et "par le bas", par les gens du peuple (par les émeutes, pétitions, manifestations, etc.).

A titre d'exemple, la Grande Peur de l'été 1789, les violences dans les campagnes à l'encontre des seigneuries locales aboutissent à l'abolition des privilèges par les députés le 4 août 1789.

Question 2

La monarchie constitutionnelle désigne :

Un système politique dans lequel les pouvoirs sont séparés selon des principes régis par une constitution écrite.

Un système politique gouverné par des coutumes.

Un système politique où le roi occupe des pouvoirs honorifiques, pendant que le Parlement dirige réellement le politique de la nation.

Un système politique où le roi concentre l’essentiel des pouvoirs exécutifs, et le Parlement l’essentiel des pouvoirs législatifs.

La monarchie constitutionnelle, dont le philosophe Montesquieu fût l’un des grands théoriciens, désigne un système où les pouvoirs sont séparés : le Parlement concentre le pouvoir législatif, le roi le pouvoir exécutif. Quant à l’autorité judiciaire, elle est censée être indépendante.

« Constitutionnelle » signifie de plus que cette monarchie est réglée par une constitution, un texte écrit qui régit l'organisation des pouvoirs et les principes fondamentaux.

Question 3

La fuite du roi à Varennes en juin 1791 a pour conséquence :

De renforcer la popularité de Louis XVI parmi les Français.

De précipiter la chute du roi.

D’intensifier les conflits avec les royaumes européens.

De mettre la monarchie constitutionnelle en sursis.

En juin 1791 Louis XVI décide de s'enfuir avec sa famille afin de lancer une contre-révolution, en faisant éventuellement intervenir des Etats ennemis de la France, désirant réprimer la Révolution. Arrêté à Varennes, la tentative de fuite précipita ainsi la chute du roi et la guerre avec les monarchies européennes.

Question 4

La période de la Terreur, de l’été 1793 à l’été 1794, correspond :

A la République girondine.

A la République jacobine.

A des séries d'exécutions de supposés contre-révolutionnaires.

A des séries d'exécutions de supposés révolutionnaires.

Les « contre-révolutionnaires » ou « ennemis de la Révolution » étaient les expressions très employées à l’époque pour designer les opposants à la Révolution française.

La période de la Terreur, période de la République jacobine, correspond à une période d’extrême-violence, dans laquelle de nombreuses personnes furent guillotinées.

Question 5

La Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen proclamée en août 1789 :

Prévoie une série de libertés fondamentales.

Prévoie l’égalité des droits.

Prévoie l’égalité entre les femmes et les hommes.

Interdit toute discrimination au droit de vote sur la base de la classe sociale.

La Déclaration de 1789 prévoie dès son article premier (« les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits ») l’égalité en droits. Elle promeut de plus des libertés fondamentales, comme la liberté d’expression, la liberté d’opinion, etc.

Toutefois, les différents régimes politiques de la décennie 1790 n’étendirent pas le principe de l’égalité en droits aux femmes, qui restèrent notamment exclues du suffrage. Le suffrage est de plus censitaire, c’est-à-dire que seuls les hommes disposant d’un certain revenu ou d’un certain patrimoine pouvaient voter.

Question 6

En 1790, le philosophe Condorcet a écrit que les législateurs ont « violé le principe de l’égalité des droits, en privant tranquillement la moitié du genre humain de celui de concourir à la formation des lois ».

Par ces mots, Condorcet dénonce :

Le suffrage censitaire.

Le décalage entre les principes de la Déclaration des droits de l’Homme et les changements institutionnels après la Révolution.

Le manque d’ambition de la Déclaration des droits de l’Homme.

L’absence de droit de vote pour les femmes.

Si la Déclaration pose en principe que « les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits », les femmes restent largement exclues de la démocratisation portée par la Révolution. Aucune n’obtiendra ainsi le droit de vote, bien que quelques débats à ce sujet aient lieu à l’époque de la Révolution (un grand nombre de femmes ont largement et directement contribué à la Révolution).

Ce n’est qu’en 1944 que les femmes obtiendront en France le droit de vote, qu’elles exerceront pour la première fois en 1946.

Question 7

La constitution civile du clergé de 1791 :

Oblige les prêtres à prêter serment à la Révolution.

Cherche à préserver l’indépendance de l’Eglise.

Constitue une période de tensions intenses entre l’Eglise et les révolutionnaires.

Constitue une période d’apaisement entre l’Eglise et les révolutionnaires.

La constitution civile du clergé cherche à contraindre le clergé, foyer contre-révolutionnaire très attaché à l’Ancien Régime, à prêter fidélité à la Révolution. Outre l’obligation de prêter serment pour les prêtres, elle conduit à la confiscation de biens du clergé afin de rembourser la dette de l'Etat. Elle constituera une période de tensions intenses entre l’Eglise et les révolutionnaires.

Toutefois, si beaucoup des révolutionnaires sont hostiles à l’Eglise (on parle d’anticléricalisme) très peu sont athées.

Question 8

Les violences de la Révolution sont largement le produit :

D’une époque où les modes pacifiés de la protestation (le vote, la manifestation) ne sont pas encore familiers.

De rumeurs.

Du refus des différentes autorités révolutionnaires de réprimer d’elles-mêmes les contre-révolutionnaires.

De forces militaires étrangères.

La violence s’exprime à l’époque comme l’un des seuls modes de contestations disponibles alors. Elle est également attisée par des rumeurs et des peurs de complots, à l’instar de la Grande Peur de l’été 1789.

La violence est également institutionnalisée, produite par les autorités des différents régimes issus de la Révolution, et notamment celui de la Terreur de juillet 1793 à juillet 1794.

Question 9

Le Tribunal révolutionnaire, instauré lors de la République jacobine, est un tribunal :

Censé juger les ennemis de la Révolution.

Censé juger les prisonniers de droit commun.

Dans lequel tout suspect dispose d’un avocat.

Dans lequel les suspects ne disposent pas d’un avocat.

Question 10

La Révolution est :

Un programme de désunion des Français mais qui aboutit sur davantage d’union et de fraternité.

Un programme d’union et de fraternité des Français mais qui aboutit sur davantage de désunion.

Le moment d’apparition de fractures profondes au sein de la société française, qui continueront de marquer le XIXe siècle.

Le moment où la République s’impose comme le système politique en France.

Si la Révolution correspond à un programme d’union des Français à travers la nation et les principes de l’égalité, de nombreuses fractures apparaissent. Entre différents courants de la Révolution, entre l’Etat et l’Eglise, etc.

Celles-ci se manifesteront largement tout au long des troubles qui secouent le XIXe siècle.