L'énoncé
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Question 1
La Banque mondiale, l’OMC (Organisation mondiale du Commerce) et le Fond Monétaire International (FMI) sont des organisations internationales :
A caractère multilatéral.
A caractère unilatéral.
Par lesquels s’exerce, en partie, l’influence des États-Unis dans le monde.
Dans lesquels tous les pays du monde exercent une influence à part égale.
Le FMI et la Banque mondiale se trouvent à Washington.
Sur ces trois organisations internationales très importantes, deux (le FMI et la Banque mondiale) se trouvent à Washington, signe du poids important que jouent les Etats-Unis dans ces organisations multilatérales. Seule l’OMC se trouve en Europe, à Genève. Dans la Banque mondiale en particulier, la prise de décision n’est pas démocratique mais dépend d’un système de vote complexe qui donne davantage de pouvoir aux États-Unis.
Ajoutons que par accord tacite, le président de la Banque mondiale est jusqu’à aujourd’hui toujours Américain, tandis que le FMI est toujours dirigé par un Européen. Signe toutefois d’un monde davantage multipolaire, l’OMC, traditionnellement dirigée par un Européen, a à sa tête depuis 2013 un Brésilien (Roberto Azevêdo).
Question 2
Lors de la Guerre froide, le multilatéralisme était contrarié dans les organisations internationales du fait :
De l’absence de l’URSS dans les organisations internationales.
De l’absence des États-Unis dans les organisations internationales.
De l’usage fréquent par l’URSS de son droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU.
De l’usage fréquent par les États-Unis de leur droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU.
Souvenez-vous que les 5 membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU sont depuis 1945 les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, la Chine et l’URSS (maintenant la Russie).
Au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, les décisions (comme par exemple celles d’une intervention militaire) doivent obtenir l’unanimité de tous les États-membres. Autrement dit, l’opposition de l’un fait échouer la résolution des autres : on parle de droit de veto.
Au cours de la Guerre froide donc, les États-Unis comme l’URSS utilisaient fréquemment leur droit de veto, bloquant les organisations internationales. La fin de la Guerre froide a donné l’espoir d’un multilatéralisme plus efficace (avec notamment la preière guerre d’Irak de 1991, où toute la communauté internationale ou presque soutenait l’intervention contre le régime de Saddam Hussein) mais qui a vite été déçu.
Question 3
Les États-Unis disposent d’un leadership technologique dans le monde grâce :
Uniquement aux scientifiques nés aux États-Unis.
A ses clusters académiques et scientifiques d’excellence.
A sa capacité d’attirer des talents du monde entier.
A la recherche des firmes transnationales américaines.
Peut-être connaissez-vous l’expression « brain-drain ».
Le leadership technologique des États-Unis n’est pas le fruit seulement d’Américains nés aux États-Unis, mais par la capacité des États-Unis à faire venir plus largement des talents et universitaires du monde entier (ce qu’on appelle le brain-drain). Fait intéressant, depuis 2000, 40 % des Américains ayant obtenu un prix Nobel sont ainsi nés à l’étranger puis ont immigré aux États-Unis.
Le leadership technologique est également assuré par les firmes transnationales innovantes, comme celles de l’armement (par exemple Tesla) ou celles du numérique (les GAFA).
Question 4
L’American Way of Life se diffuse dans le monde :
Par le rayonnement culturel des États-Unis.
Notamment par la production cinématographique des États-Unis.
Par la puissance militaire américaine.
Par le multilatéralisme américain.
L’American Way of Life désigne le mode de vie et les valeurs américaines.
Question 5
La politique étrangère des États-Unis sous Barak Obama :
Est marquée par une hostilité claire pour l’usage de la force militaire.
Se voulait davantage multilatérale.
Se voulait davantage unilatérale.
Est dans la continuité de la politique américaine depuis le début des années 2000.
Pensez par exemple à l’accord de Vienne négocié par l’administration Obama (puis ensuite dénoncé par Trump) permettant une sortie des tensions sur le nucléaire iranien.
Pensez encore aux accords de Paris sur le Climat de 2016 (la COP21), historiques puisque les États-Unis, traditionnellement peu favorables aux politiques écologiques, acceptent de le signer.
La politique de Barak Obama fût clairement davantage marquée par un multilatéralisme.
Toutefois l’administration Obama fût loin d’abandonner l’usage de la force par les États-Unis dans le monde. Si Barak Obama a entrepris de faire sortir progressivement les troupes américaines d’Afghanistan et d’Irak, celui-ci a utilisé très massivement les frappes par drones, faisant de nombreuses victimes civiles dans les territoires concernés. Malgré le prix Nobel de la Paix accordé à Barak Obama, on peut ainsi difficilement considérer ce dernier comme un pacifiste convaincu.
Question 6
La National Security Agency (NSA) est une institution américaine :
Qui pratique notamment des écoutes dans le monde à des fins de sécurité militaire et de lutte anti-terroriste.
Qui travaille toujours seule et sans l’accord des pays dans lesquels elle opère.
Qui joue un rôle clé dans la puissance militaire des États-Unis.
Qui a été créée suite aux attentats du 11 septembre 2001.
Si la NSA a pu parfois faire l’objet de contestations de plusieurs pays, y compris européens, pour avoir effectuée des écoutes illégales et à l’insu des alliés des États-Unis (pensons à l’Affaire Snowden), celle-ci fonctionne grâce à des alliances militaires et des relais nombreux dans le monde dont les plus importants se trouvent en Angleterre et en Australie : il s’agit du « système Echelon ».
Question 7
La politique de Donald Trump est une politique que l’on peut considérer comme :
Néo-isolationniste.
Néo-nationaliste.
Clairement unilatérale.
Clairement multilatérale.
Une politique isolationniste est une politique tournée vers l’intérieur du pays, qui ne se déploie pas à l’échelle internationale.
Bien que Trump ait fait une campagne où il prônait un isolationnisme (avec notamment l'arrêt des interventions militaires américaines à l'étranger), dans la pratique les États-Unis restent très actifs aujourd'hui à l'étranger, mais favorisent plus clairement leur intérêts et abandonnent toute prétention au multilatéralisme.
Ainsi, Donald Trump s'est retiré de nombreux accords internationaux négociés auparavant par l'administration Obama (comme les accords de Paris sur le Climat par exemple, ou le Traité transatlantique).
Question 8
L’Organisation de la Coopération de Shanghai peut être considérée :
Comme un relai de la puissance américaine.
Comme l’un des contre-pouvoirs de la puissance américaine.
Comme l’indice d’un monde multipolaire.
Comme un potentiel « anti-OTAN ».
Fondée en 2001, l’Organisation de la Coopération de Shanghai (OCS) est une organisation de coopération économique et militaire asiatique, qui associe notamment la Russie et la Chine.
L’OCS peut donc être considérée comme un contre-pouvoir aux Etats-Unis et l’indice d’un monde multipolaire, c’est-à-dire d'un monde où les États-Unis ne constituent plus la seule grande puissance du globe. Certains sont allés jusqu’à qualifier l’OCS « d’anti-OTAN », c’est-à-dire d’organisation militaire concurrente de celle qui unie les États-Unis et les pays européens.
Question 9
La puissance économique des États-Unis :
N’est plus la première dans le monde.
Est progressivement concurrencée par d’autres puissances économiques émergentes dans le monde.
S’exerce partiellement à travers des organisations internationales comme le FMI et la Banque mondiale.
A disparu depuis la crise des subprimes de 2008.
Si les États-Unis sont aujourd’hui concurrencés dans leur hyperpuissance économique, par les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et plus particulièrement par la Chine, ils restent de loin la première puissance économique du monde (avec un PIB d’un tiers supérieur à celui de la Chine).
Les organisations internationales comme le FMI et la Banque mondiale, dont les sièges se trouvent à Washington, constituent l’un des relais du libéralisme économique qui est le modèle des États-Unis (on parlait ainsi dans les années 1980 du « consensus de Washington » pour désigner l’action commune de l’État américain, du FMI et de la Banque mondiale).
Question 10
La défaite des États-Unis à imposer des régimes stables en Irak et en Afghanistan malgré leurs interventions militaires suggère :
La faiblesse de l’armée américaine.
La perte de vitesse du modèle américain dans le monde.
La force d’un sentiment anti-américain dans de nombreuses régions du monde.
Une puissance militaire qui ne suffit pas aujourd’hui à assurer la puissance d’un État.
Alors que les États-Unis possèdent l’armée la plus puissante au monde, ils n’ont obtenu aucune victoire décisive depuis les deux dernières décennies : les pays dans lesquels ils sont intervenus restent instables.
Cela suggère, d’une part, la force d’un anti-américanisme dans le monde, qui nourrit notamment les réseaux terroristes. Cela suggère également, selon le politiste Bertrand Badie, une transformation de la puissance à l’ère de la mondialisation, où la puissance militaire face à des réseaux transnationaux, déterritorialisés, ne suffit plus.