L'énoncé
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Question 1
Les géants du numérique sont des entreprises qui se déploient à une échelle :
Régionale.
Nationale.
Continentale.
Transnationale.
Question 2
Le chiffre d’affaires cumulé des GAFA en 2018 est proche :
Du PIB du Kenya.
Du PIB de la Belgique.
Du PIB de la Russie.
Du PIB de l’Union européenne.
Pour rappel, le PIB (produit intérieur brut) désigne la richesse produite en une année pour un pays.
Les GAFA cumulent en une année environ 470 milliards de dollar de chiffre d’affaires, un chiffre équivalent au PIB d’un pays développé comme la Belgique (qui est de 492 milliards de dollar en 2017). Ils disposent donc d’une véritable puissance financière, comparable à celles de petits Etats développés.
Question 3
Si Amazon a décidé d’installer son siège européen au Luxembourg c’est que :
Les salariés luxembourgeois sont plus compétents et plus formés que par exemple les salariés français ou allemands.
Le Luxembourg est un meilleur choix stratégique pour la firme pour conduire ses activités en Europe, du fait de la position centrale du pays dans le continent.
Le Luxembourg est un pays qui offre une cadre de vie particulièrement agréable.
La fiscalité du Luxembourg est l’une des plus avantageuses au monde pour les grandes entreprises.
Le Luxembourg est considéré comme un paradis fiscal par l’ONG Oxfam, et propose des taux d’imposition à zéro ou proche de zéro pour les grandes entreprises qui s’y installent. C’est pourquoi Amazon, comme d’autres géants du numérique, cherchant à échapper à l’impôt a décidé d’installer son siège européen au Luxembourg.
Question 4
Le fait qu’un réseau social comme Facebook compte plus de deux milliards d’utilisateurs aujourd’hui et que le nombre continue d’augmenter implique :
Une accumulation de données personnelles par l’entreprise considérable.
Des profits plutôt limités.
La mise en place d’un réseau transnational qui dépasse largement les frontières des Etats.
La fin des Etats.
Les profits de Facebook, comme d'autres géants du numérique, proviennent des milliards de données que le site accumule sur ses utilisateurs (sur leurs relations sociales, ceux qu'ils aiment, sur leurs centres d'intérêts, jusque sur leur choix politiques). Ces données sont ensuite vendues à des publicitaires, qui peuvent cibler leurs annonces à tel ou tel groupe de personnes.
Mais outre la dimension financière des données des utilisateurs, celles-ci ont aussi une dimension stratégique, politique, par exemple lorsqu'elles sont utilisées lors des campagnes électorales.
Question 5
Les big datas, les données personnelles accumulées par les géants du numérique font l’objet d’inquiétudes car :
Celles-ci sont difficiles à stocker.
Ces données peuvent faire l’objet d’utilisations, de manipulations politiques.
L’exploitation des big datas peut aller à l’encontre des principes de respect de la vie privée.
Les utilisateurs du numérique ne sont généralement pas suffisamment informés des usages de leurs données personnelles.
Non seulement les big datas sont des informations accumulées généralement sans que les utilisateurs soient suffisament informés, et vont à l'encontre des principes de respect de la vie privée, mais celles-ci peuvent faire l'objet de manipulations politiques.
Ainsi en 2016, Facebook vend des données d'utilisateurs américains à Cambridge Analytica, société de communication politique, qui les exploite pour aider la campagne de Donald Trump.
Question 6
WeChat, réseau social équivalent à WhatsApp en Chine et détenu par le groupe Tencent, possède plus d’un milliard d’utilisateurs quotidien dans le monde. Pourtant, WeChat est relativement peu utilisé en Europe, les utilisateurs préférant pour le moment les applications américaines. Ceci s’explique car :
L’Europe est géographiquement plus proche des Etats-Unis que de la Chine.
Les applications et sociétés de réseaux sociaux américaines sont techniquement bien plus avancées que les sociétés chinoises.
La Chine a pendant longtemps développé une politique protectionniste sur le numérique, amenant un monopôle du marché numérique chinois par des sociétés chinoises. Celles-ci restent encore très localisées en Chine et en Asie.
Les réseaux sociaux et outils de communication chinois ne fonctionnent pas en Europe car les alphabets sont différents.
Un politique protectionniste désigne la politique d’un Etat qui cherche à privilégier les entreprises nationales dans son économie locale en maîtrisant la pénétration de son économie par des sociétés étrangères.
Pensez à la notion de « grande muraille du numérique ».
La Chine a pendant longtemps empêché les géants du numérique américain de se développer dans le pays, et a encourragé l'essor d'entreprises locales. Ces entreprises maintenant très puissantes, si elles restent encore relativement peu présentes en Europe, concurrencent de plus en plus les entreprises américaines.
Question 7
On parle de « grande muraille du numérique » pour caractériser la politique chinoise vis-à-vis du numérique car :
Celle-ci est dominée par un laissez-faire.
La Chine a une politique hostile au numérique et à Internet.
La politique chinoise empêche un grand nombre de sociétés étrangères, notamment américaines, de s'implanter dans le marché du numérique chinois.
La Chine a une politique très volontariste sur le numérique.
Contrairement aux Etats-Unis ou aux pays européens, la Chine a une politique très volontariste sur le numérique, distribuant des noms de domaine et maîtrisant les usages du numérique.
Ceci lui permet de se protéger d'une puissance d'entreprises américaines sur son territoire, vue comme une menace pour les autorités chinoises, et de conrôler les usages du numérique sur son territoire, notamment les formes de contestation qui émergent par le numérique.
Question 8
Malgré quelques avancées, la coopération des États pour encadrer les géants du numérique reste faible car :
Les intérêts des pays desquels sont issus les géants du numérique ne sont pas les mêmes que les intérêts des autres pays.
Les géants du Web sont organisés en lobby puissants, qui tentent de ralentir les efforts d'encadrement de leurs activités par des États.
On ne comprend pas encore le besoin d'encadrer l'activité des entreprises du numérique.
La question est avant tout une question d'ordre national, et non pas international.
Non seulement les Etats-Unis s'opposent à un contrôle international sur le numérique, les géants du numérique constituant une source de revenu, d'emplois importants pour le pays et un élément important pour son soft power. Mais les géants du numérique sont également organisés en lobby (le Computer and Communication Industries Association) qui cherchent à influencer les politiques des Etats.
Question 9
Les géants du numérique payent peu ou pas d'impôts car :
Ils pratiquent l'optimisation fiscale.
Ils profitent des failles juridiques qui existent encore dans les lois sur les activités numériques.
Ils font peu de profit.
Tous les États préfèrent les dispenser de payer l'impôt.
L’optimisation fiscale désigne le fait par une entreprise ou un particulier d’utiliser tous les moyens juridiques disponibles pour payer le moins d’impôt possible : par exemple, en implantant le siège social de son entreprise dans un pays où la fiscalité est très faible (dans un « paradis fiscal »).
Pour information, on distingue l’optimisation fiscale, légale, de l’évasion fiscale, qui est elle illégale.
Les géants du numérique payent peu d'impôts grâce à l'absence de législations suffisament strictes et surtout grâce à la présence de paradis fiscaux dans le monde, dans lesquels ils placent leur siège social.
Question 10
Certains pays européens ont posé leur veto au projet de l'Union européenne d'établir une taxe sur le numérique car :
Leur système économique et politique est largement fondé sur une très faible imposition des entreprises (ce sont des « paradis fiscaux »).
Ces pays ont davantage besoin d'un accès aux services du numérique que les autres.
Ces pays tendent à mener une politique davantage proche de celle des États-Unis que les autres.
Ils ont été sensibles à l'influence chinoise.
La proposition européenne de taxe sur le numérique, portée notamment par la France, nécessitait l'unanimité des pays membres de l'Union européenne.
Certains pays, comme le Luxembourg ou les Pays-Bas, s'y sont opposés car ils fonctionnent sur des fiscalités sur les entreprises très basses. D'autres comme l'Allemagne ont également refusé, notamment du fait de l'influence des Etats-Unis (ce sont des pays que l'on dit comme ayant une politique traditionnellement "atlantiste", c'est-à-dire proche de celle des Etats-Unis).