L'énoncé
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Question 1
Quelles indications cette didascalie donne-t-elle ?
"La chambre de Madame. Meubles Louis XV. Au fond, une fenêtre ouverte sur la façade de l'immeuble en face. À droite, le lit. À gauche, une porte et une commode. Des fleurs à profusion. C'est le soir. L'actrice qui joue Solange est vêtue d'une petite robe noire de domestique. Sur une chaise, une autre petite robe noire, des bas de fil noirs, une paire de souliers noirs à talons plats."
Les Bonnes, Jean GENET, 1947
Une indication de décor.
Une indication de jeu.
Une indication de costume.
Une indication spatio-temporelle.
Question 2
Comment qualifier la relation entre ces deux femmes ?
CLAIRE, debout, en combinaison, tournant le dos à la coiffeuse.— Son geste — le bras tendu et le ton seront d’un tragique exaspéré. (...) - Préparez ma robe. Vite le temps presse. Vous n’êtes pas là ? (Elle se retourne.) Claire ! Claire !
Entre Solange.
SOLANGE - Que Madame m’excuse, je préparais le tilleul (Elle prononce tillol.) de Madame.
CLAIRE - Disposez mes toilettes. La robe blanche pailletée. L’éventail, les émeraudes.
SOLANGE - Tous les bijoux de Madame ?
CLAIRE - Sortez-les. Je veux choisir. (Avec beaucoup d’hypocrisie.) Et naturellement les souliers vernis. Ceux que vous convoitez depuis des années.
Solange prend dans l’armoire quelques écrins qu’elle ouvre et dispose sur le lit. Pour votre noce sans doute. Avouez qu’il vous a séduite ! Que vous êtes grosse ! Avouez-le !
Solange s’accroupit sur le tapis et, crachant dessus, cire des escarpins vernis.
Je vous ai dit, Claire, d’éviter les crachats. Qu’ils dorment en vous, ma fille, qu’ils y croupissent. Ah ! ah ! vous êtes hideuse, ma belle. Penchez-vous davantage et vous regardez dans mes souliers. (Elle tend son pied que Solange examine.) Pensez-vous qu’il me soit agréable de me savoir le pied enveloppé par les voiles de votre salive ? Par la brume de vos marécages ?
SOLANGE, à genoux et très humble. - Je désire que Madame soit belle.
CLAIRE, elle s’arrange dans la glace. - Vous me détestez, n’est-ce pas ? Vous m’écrasez sous vos prévenances, sous votre humilité, sous les glaïeuls et le réséda. (Elle se lève et d’un ton plus bas.) On s’encombre inutilement. Il y a trop de fleurs. C’est mortel. (Elle se mire encore.) Je serai belle. Plus que vous ne le serez jamais. Car ce n’est pas avec ce corps et cette face que vous séduirez Mario. Ce jeune laitier ridicule vous méprise, et s’il vous a fait un gosse...
SOLANGE - Oh ! mais, jamais je n’ai..
Une relation maître-valet.
Une relation amicale.
Une relation de dominant et de dominé.
Une relation entre deux enfants qui jouent.
Question 3
Sur quel mode s'effectue ici le rapport maître-domestique ?
Sur le mode de l'écoute.
Sur le mode de la violence.
Sur le mode de l'impossibilité de communiquer entre les êtres.
Sur le mode de la bienveillance.
Question 4
Par quels moyens la violence est-elle évoquée ici ?
SOLANGE - Je vous hais ! Je vous méprise. Vous ne m'intimidez plus. Réveillez le souvenir de votre amant, qu'il vous protège. Je vous hais ! Je hais votre poitrine pleine de souffles embaumés. Votre poitrine... d'ivoire ! Vos cuisses... d'or ! Vos pieds...d'ambre ! (elle crache sur la robe rouge) Je vous hais !
Par les indications des didascalies.
Par les mots.
Par les gestes.
Par la psychologie.
Question 5
En quoi la pièce Les Bonnes de Jean Genet appartient au théâtre de la cruauté ?
Parce qu'elle met en scène la violence du monde, des corps et du langage.
Parce qu'elle reprend une conception ritualisée et sacrée du théâtre.
Parce qu'elle montre la cruauté de la vie.
Parce qu'elle ne respecte plus les règles des trois unités.
Question 6
Qu'est-ce que ces didascalies indiquent ?
"Ian arrache la croix du plancher, défonce les lames du parquet et sort le corps du bébé.
Il le mange."
Aneantis, de Sarah Kane, 1998
Les gestes du personnage.
Le décor.
L'espace spatio-temporel.
La mise en scène de la violence.
Question 7
Quel est le thème principal de cet extrait ?
LE SOLDAT. - Tu n'as jamais tué.
IAN. - Pas comme ça.
LE SOLDAT. - Pas
Comme
Ça.
IAN. - Je suis pas un tortionnaire.
LE SOLDAT. - Tu es tout près d'eux, le fusil sur la tempe. Tu les attaches, tu leurs dis ce que tu vas leur faire, tu les fais attendre, et puis...quoi ?."
Aneantis, Sarah Kane, 1998
La torture.
La guerre.
La mort.
Le suicide.
Question 8
De quel type de répliques s'agit-il ici ?
CATE. - J'attendrai à la gare.
IAN. - Il pleut.
CATE. - Il ne pleut pas.
IAN. - Je veux que tu restes ici. Au moins jusqu'à ce que qu'on ait pris le breakfast.
CATE. - Non.
IAN. - Cate. Après le breakfast.
CATE. - Non.
Aneantis, de Sarah Kane, 1998
Une stichomythie.
Une tirade.
Un aparté.
Un monologue.
Question 9
Dans Le Théâtre et son double, que souhaite Artaud à l'égard du théâtre ?
Une reconsidération de l'importance du corps sur scène.
Une reconsidération des pulsions primitives sur le plateau.
Une reconsidération du texte théâtral.
Question 10
De quel théâtre s'inspire Artaud ?
Du théâtre occidental.
Du théâtre oriental.
Du théâtre antique.
Du théâtre moderne.