L'énoncé
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Question 1
Quel(s) théâtre(s) européens influencent le développement du théâtre baroque en France au XVIIe siècle ?
Le théâtre élisabéthain (Shakespeare).
Le théâtre allemand (Sigmund von Birken).
Le théâtre italien (Goldoni).
Le théâtre espagnol (Calderón).
Question 2
Quelles sont les caractéristiques principales présentes dans le théâtre baroque ?
L'ostentation.
La règle des trois unités.
Le mouvement.
La mise en abyme.
Question 3
Sur quels principes baroques la pièce L'Illusion comique de Corneille repose-t-elle ?
Le principe de refuser les règles des trois unités.
Le principe du théâtre dans le théâtre.
Le principe de l'illusion.
Le principe de mélange de genres et de registres.
Question 4
Comment appelle-t-on ce type de répliques au théâtre ?
DOM JUAN, SGANARELLE.
DOM JUAN.- Quel homme te parlait là, Il a bien de l’air ce me semble du bon Gusman de Done Elvire ?
SGANARELLE.- C’est quelque chose aussi à peu près de cela.
DOM JUAN.- Quoi, c’est lui ?
SGANARELLE.- Lui-même.
DOM JUAN.- Et depuis quand est-il en cette ville ?
SGANARELLE.- D’hier au soir.
DOM JUAN.- Et quel sujet l’amène ?
SGANARELLE.- Je crois que vous jugez assez ce qui le peut inquiéter.
DOM JUAN.- Notre départ, sans doute ?
SGANARELLE.- Le bonhomme en est tout mortifié, et m’en demandait le sujet.
DOM JUAN.- Et quelle réponse as-tu faite ?
SGANARELLE.- Que vous ne m’en aviez rien dit.
DOM JUAN.- Mais encore, quelle est ta pensée là-dessus, que t’imagines-tu de cette affaire ?
SGANARELLE.- Moi, je crois sans vous faire tort, que vous avez quelque nouvel amour en tête.
DOM JUAN.- Tu le crois ?
SGANARELLE.- Oui.
Une tirade.
Une stichomythie.
Un aparté.
Un monologue.
Question 5
Comment appelle-t-on ce type de réplique au théâtre ?
DOM JUAN.- Quoi ? tu veux qu’on se lie à demeurer au premier objet qui nous prend, qu’on renonce au monde pour lui, et qu’on n’ait plus d’yeux pour personne ? La belle chose de vouloir se piquer d’un faux honneur d’être fidèle, de s’ensevelir pour toujours dans une passion, et d’être mort dès sa jeunesse, à toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les yeux : non, non, la constance n’est bonne que pour des ridicules, toutes les belles ont droit de nous charmer, et l’avantage d’être rencontrée la première, ne doit point dérober aux autres les justes prétentions qu’elles ont toutes sur nos cœurs. Pour moi, la beauté me ravit partout, où je la trouve ; et je cède facilement à cette douce violence, dont elle nous entraîne ; j’ai beau être engagé, l’amour que j’ai pour une belle, n’engage point mon âme à faire injustice aux autres ; je conserve des yeux pour voir le mérite de toutes, et rends à chacune les hommages, et les tributs où la nature nous oblige. Quoi qu’il en soit, je ne puis refuser mon cœur à tout ce que je vois d’aimable, et dès qu’un beau visage me le demande, si j’en avais dix mille, je les donnerais tous. Les inclinations naissantes après tout, ont des charmes inexplicables, et tout le plaisir de l’amour est dans le changement. On goûte une douceur extrême à réduire par cent hommages le cœur d’une jeune beauté, à voir de jour en jour les petits progrès qu’on y fait ; à combattre par des transports, par des larmes, et des soupirs, l’innocente pudeur d’une âme, qui a peine à rendre les armes, à forcer pied à pied toutes les petites résistances qu’elle nous oppose, à vaincre les scrupules, dont elle se fait un honneur, et la mener doucement, où nous avons envie de la faire venir. Mais lorsqu’on en est maître une fois, il n’y a plus rien à dire, ni rien à souhaiter, tout le beau de la passion est fini, et nous nous endormons dans la tranquillité d’un tel amour ; si quelque objet nouveau ne vient réveiller nos désirs, et présenter à notre cœur les charmes attrayants d’une conquête à faire. Enfin, il n’est rien de si doux, que de triompher de la résistance d’une belle personne ; et j’ai sur ce sujet l’ambition des conquérants, qui volent perpétuellement de victoire en victoire, et ne peuvent se résoudre à borner leurs souhaits. Il n’est rien qui puisse arrêter l’impétuosité de mes désirs, je me sens un cœur à aimer toute la terre ; et comme Alexandre, je souhaiterais qu’il y eût d’autres mondes, pour y pouvoir étendre mes conquêtes amoureuses.
Une tirade.
Une stichomythie.
Un aparté.
Une didascalie.
Question 6
Dans cet extrait, de quoi Sganarelle se fait-il le porte parole ?
SGANARELLE. - Je veux savoir un peu vos pensées à fond. Est-il possible que vous ne croyiez point du tout au Ciel ?
DOM JUAN. - Laissons cela.
SGANARELLE. - C'est-à-dire que non. Et à l'Enfer ?
DOM JUAN. - Eh !
SGANARELLE. - Tout de même. Et au diable, s'il vous plaît ?
DOM JUAN. - Oui, oui.
SGANARELLE. - Aussi peu. Ne croyez-vous point l'autre vie ?
DOM JUAN. - Ah ! ah ! ah !
SGANARELLE. - Voilà un homme que j'aurai bien de la peine à convertir. Et dites-moi un peu, le Moine bourru, qu'en croyez-vous, eh !
DOM JUAN. - La peste soit du fat !
SGANARELLE. - Et voilà ce que je ne puis souffrir, car il n'y a rien de plus vrai que le Moine bourru, et je me ferais pendre pour celui-là. Mais encore faut-il croire quelque chose [dans le monde] : qu'est-ce [donc] que vous croyez ?
DOM JUAN Ce que je crois ?
SGANARELLE Oui.
DOM JUAN. - Je crois que deux et deux sont quatre, SGANARELLE, et que quatre et quatre sont huit.
SGANARELLE. - La belle croyance [et les beaux articles de foi] que voilà ! Votre religion, à ce que je vois, est donc l'arithmétique ? Il faut avouer qu'il se met d'étranges folies dans la tête des hommes, et que pour avoir bien étudié on est bien moins sage le plus souvent. Pour moi, Monsieur, je n'ai point étudié comme vous. Dieu merci, et personne ne saurait se vanter de m'avoir jamais rien appris ; mais avec mon petit sens, mon petit jugement, je vois les choses mieux que tous les livres, et je comprends fort bien que ce monde que nous voyons n'est pas un champignon, qui soit venu tout seul en une nuit. Je voudrais bien vous demander qui a fait ces arbres-là, ces rochers, cette terre, et ce ciel que voilà là-haut, et si tout cela s'est bâti de lui-même. Vous voilà vous, par exemple, vous êtes là : est-ce que vous vous êtes fait tout seul, et n'a-t-il pas fallu que votre père ait engrossé votre mère pour vous faire ? Pouvez-vous voir toutes les inventions dont la machine de l'homme est composée sans admirer de quelle façon cela est agencé l'un dans l'autre : ces nerfs, ces os, ces veines, ces artères, ces… ce poumon, ce cœur, ce foie, et tous ces autres ingrédients qui sont là, et qui… Oh ! dame, interrompez-moi donc si vous voulez : je ne saurais disputer si l'on ne m'interrompt ; vous vous taisez exprès et me laissez parler par belle malice.
De la religion.
Du libertinage.
De l'homme.
Du scepticisme religieux.
Question 7
Comment Dom Juan apparaît-il dans cet extrait ?
DOM JUAN : Quoi ? tu veux qu'on se lie à demeurer au premier objet qui nous prend, qu'on renonce au monde pour lui, et qu'on n'ait plus d'yeux pour personne ? La belle chose de vouloir se piquer d'un faux honneur d'être fidèle, de s'ensevelir pour toujours dans une passion, et d'être mort dès sa jeunesse à toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les yeux ! Non, non : la constance n'est bonne que pour des ridicules; toutes les belles ont droit de nous charmer, et l'avantage d'être rencontrée la première ne doit point dérober aux autres les justes prétentions qu'elles ont toutes sur nos coeurs. Pour moi, la beauté me ravit partout où je la trouve, et je cède facilement à cette douce violence dont elle nous entraîne. J'ai beau être engagé, l'amour que j'ai pour une belle n'engage point mon âme à faire injustice aux autres; je conserve des yeux pour voir le mérite de toutes, et rends à chacune les hommages et les tributs où la nature nous oblige. Quoi qu'il en soit, je ne puis refuser mon cœur à tout ce que je vois d'aimable; et dès qu'un beau visage me le demande, si j'en avais dix mille, je les donnerais tous. Les inclinations naissantes, après tout, ont des charmes inexplicables, et tout le plaisir de l'amour est dans le changement. On goûte une douceur extrême à réduire, par cent hommages, le cœur d'une jeune beauté, à voir de jour en jour les petits progrès qu'on y fait, à combattre par des transports, par des larmes et des soupirs, l'innocente pudeur d'une âme qui a peine à rendre les armes, à forcer pied à pied toutes les petites résistances qu'elle nous oppose, à vaincre les scrupules dont elle se fait un honneur et la mener doucement où nous avons envie de la faire venir. Mais lorsqu'on en est maître une fois, il n'y a plus rien à dire ni rien à souhaiter; tout le beau de la passion est fini, et nous nous endormons dans la tranquillité d'un tel amour, si quelque objet nouveau ne vient réveiller nos désirs, et présenter à notre cœur les charmes attrayants d'une conquête à faire. Enfin il n'est rien de si doux que de triompher de la résistance d'une belle personne, et j'ai sur ce sujet l'ambition des conquérants, qui volent perpétuellement de victoire en victoire, et ne peuvent se résoudre à borner leurs souhaits. Il n'est rien qui puisse arrêter l'impétuosité de mes désirs : je me sens un cœur à aimer toute la terre; et comme Alexandre, je souhaiterais qu'il y eût d'autres mondes, pour y pouvoir étendre mes conquêtes amoureuses.
Un homme habile qui sait persuader et argumenter.
Un libertin voué à une quête perpétuelle de la passion et de la beauté.
Un homme frappé d'hybris.
Un homme mesuré, qui fuit tout excès.
Question 8
À quel autre héros Dom Juan peut-il être comparé dans son attitude de héros démesuré ?
Dorval, dans Le Fils Naturel de Diderot.
Rodrigue, dans Le Cid de Corneille.
Matamore, dans L'Illusion comique de Corneille.
Clitandre, dans Les Femmes Savantes de Molière.
Il s'agit du personnage d'une autre oeuvre baroque.
Question 9
Comment se nomment les victimes de la séduction de Dom Juan ?
Mathurine.
Charlotte.
Bélise.
Don Elvire.
Elles sont au nombre de trois.
Question 10
Quels sont les thèmes principaux de la pièce Dom Juan de Molière ? Aidez-vous des extraits précédents.
L'inconstance.
L'illusion.
La morale.
La fidélité.