L'énoncé
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Question 1
Dans quelle pièce est-il question d'un dilemme cornélien ?
L'Illusion comique
L'Avare
Le Cid
Les Précieuses ridicules
L'expression "dilemme cornélien" se rapporte à Pierre Corneille.
Question 2
Quel registre domine principalement dans cet extrait ?
Phèdre
Ah, cruel ! tu m’as trop entendue !
Je t’en ai dit assez pour te tirer d’erreur.
Eh bien ! connais donc Phèdre et toute sa fureur :
J’aime ! Ne pense pas qu’au moment que je t’aime,
Innocente à mes yeux, je m’approuve moi-même ;
Ni que du fol amour qui trouble ma raison
Ma lâche complaisance ait nourri le poison ;
Objet infortuné des vengeances célestes,
Je m’abhorre encor plus que tu ne me détestes.
Les dieux m’en sont témoins, ces dieux qui dans mon flanc
Ont allumé le feu fatal à tout mon sang ;
Ces dieux qui se sont fait une gloire cruelle
De séduire le cœur d’une faible mortelle.
Extrait de Phèdre, Racine, 1677
Le registre pathétique.
Le registre satirique.
Le registre lyrique.
Le registre tragique.
Dans cet extrait Phèdre exprime la fatalité de son destin.
Le registre tragique vise à inspirer la terreur et la pitié. Il se caractérise par la fatalité du destin qui pousse inévitablement l’homme à l’échec, au malheur et à la mort.
Question 3
Quel type de comique peut-on identifier dans cet extrait ?
Harpagon (Il crie au voleur dès le jardin, et vient sans chapeau.) : Au voleur ! Au voleur ! A l’assassin ! Au meurtrier ! Justice, juste ciel ! Je suis perdu, je suis assassiné, on m’a coupé la gorge, on m’a dérobé mon argent. Qui peut-ce être ? Qu’est-il devenu ? Où est-il ? Où se cache-t-il? Que ferai-je pour le trouver ? Où courir ? Où ne pas courir ? N’est-il point là ? N’est-il point ici ? Qui est-ce ? Arrête. Rends-moi mon argent, coquin… (il se prend lui-même le bras.) Ah ! C’est moi. Mon esprit est troublé, et j’ignore où je suis, qui je suis, et ce que je fais.
Molière, L’Avare, Acte IV, scène 7
Le comique de mot.
Le comique de répétition.
Le comique de situation.
Le comique de caractère.
Le comique de caractère est fondé sur l’exagération d’un défaut humain : pour faire rire, comme dans une caricature, il exagère les vices, les idées des personnages.
Question 4
Quelle figure de style trouve-t-on dans cet extrait ?
Bérénice
[...] De cette nuit, Phénice, as-tu vu la splendeur ?
Tes yeux ne sont-ils pas tous pleins de sa grandeur ?
Ces flambeaux, ce bûcher, cette nuit enflammée,
Ces aigles, ces faisceaux, ce peuple, cette armée,
Cette foule de rois, ces consuls, ce Sénat,
Qui tous de mon amant empruntaient leur éclat ;
Cette pourpre, cet or que rehaussait sa gloire,
Et ces lauriers encor témoins de sa victoire.
Extrait de Bérénice, Racine, 1671
Une gradation.
Une énumération.
Une anaphore.
Une périphrase.
Il s'agit plus précisément de ces vers :
Ces flambeaux, ce bûcher, cette nuit enflammée,
Ces aigles, ces faisceaux, ce peuple, cette armée,
Cette foule de rois, ces consuls, ce Sénat,
Question 5
Molière est l'auteur de :
Tartuffe
Andromaque
Le Malade imaginaire
Britannicus
Parmi les propositions, deux pièces sont de Racine.
Question 6
Dans cet extrait, quel terme signifie « mariage » ?
Aricie
Ah ! Madame, Thésée avec plus de justice
Devait être l'objet d'un si beau sacrifice ;
Mais brûlant pour son fils, Dieux ! Que prétendez-vous ?
Hippolyte le fils de votre illustre époux !
Phèdre
Non, non, les derniers noeuds des lois de l'Hyménée
Avec Thésée encor ne m'ont point enchaînée,
Je porte sa couronne, il a reçu ma foi,
Et ce sont mes serments qui parlent contre moi.
Les dieux n'allument point de feux illégitimes,
Ils seraient criminels en inspirant les crimes ;
Et lorsque leur courroux a versé dans mon sein
Cette flamme fatale et ce trouble intestin,
Ils ont sauvé ma gloire, et leur courroux funeste
Ne sait point aux Mortels inspirer un inceste,
Et mon âme est malpropre à soutenir l'horreur
De ce crime, l'objet de leur juste fureur.
Extrait de Phèdre, Racine, 1677
« noeuds »
« Hyménée »
« foi »
« inceste »
L'hyménée ou hymen est un chant nuptial, en référence au "chant d'Hymen", la divinité païenne présente lors des noces. Par extension, on parle d'hyménée pour désigner une union conjugale entre un homme et une femme.
Question 7
Quel type de comique peut-on identifier dans cet extrait ?
TOINETTE.- [...] Que vous ordonne votre médecin pour votre nourriture ?
ARGAN.- Il m’ordonne du potage.
TOINETTE.- Ignorant.
ARGAN.- De la volaille.
TOINETTE.- Ignorant.
ARGAN.- Du veau.
TOINETTE.- Ignorant.
ARGAN.- Des bouillons.
TOINETTE.- Ignorant.
ARGAN.- Des œufs frais.
TOINETTE.- Ignorant.
ARGAN.- Et le soir de petits pruneaux pour lâcher le ventre.
TOINETTE.- Ignorant.
ARGAN.- Et surtout de boire mon vin fort trempé.
TOINETTE.- Ignorantus, ignoranta, ignorantum. Il faut boire votre vin pur ; et pour épaissir votre sang qui est trop subtil, il faut manger de bon gros bœuf, de bon gros porc, de bon fromage de Hollande, du gruau et du riz, et des marrons et des oublies, pour coller et conglutiner. Votre médecin est une bête. Je veux vous en envoyer un de ma main, et je viendrai vous voir de temps en temps, tandis que je serai en cette ville.
Extrait de Le Malade imaginaire, Molière, 1673
Le comique de geste.
Le comique de répétition.
Le comique de mot.
Le comique de situation.
Question 8
Le théâtre classique se doit de respecter quelles règles ?
La règle de la bienséance.
La règle des trois unités.
La règle de la vraisemblance.
La règle de l'inconvenance.
Question 9
Quelle figure de style est présente dans cet extrait ?
Camille
Rome, l’unique objet de mon ressentiment !
Rome, à qui vient ton bras d’immoler mon amant !
Rome qui t’a vu naître, et que ton cœur adore !
Rome enfin que je hais parce qu’elle t’honore !
Extrait de Horace de Corneille
Une litote.
Un oxymore.
Une anaphore.
Une accumulation.
Une anaphore est un procédé qui consiste à commencer par le même mot un vers ou une phrase.
Question 10
Quel vers contient une allitération en [s] ?
Oreste
Quoi ? Pyrrhus, je te rencontre encore ?
Trouverai-je partout un rival que j’abhorre ?
Percé de tant de coups, comment t’es-tu sauvé ?
Tiens, tiens, voilà le coup que je t’ai réservé.
Mais que vois-je ? À mes yeux Hermione l’embrasse ?
Elle vient l’arracher au coup qui le menace ?
Dieux ! quels affreux regards elle jette sur moi !
Quels démons, quels serpents traîne-t-elle après soi ?
Hé bien ! filles d’enfer, vos mains sont-elles prêtes ?
Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ?
À qui destinez-vous l’appareil qui vous suit ?
Venez-vous m’enlever dans l’éternelle nuit ?
Venez, à vos fureurs Oreste s’abandonne.
Mais non, retirez-vous, laissez faire Hermione :
L’ingrate mieux que vous saura me déchirer ;
Et je lui porte enfin mon cœur à dévorer.
Extrait de Andromaque, Racine, 1667
Trouverai-je partout un rival que j’abhorre ?
Mais que vois-je ? À mes yeux Hermione l’embrasse ?
Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ?
À qui destinez-vous l’appareil qui vous suit ?
Une allitération est une figure de style qui consiste en la répétition d'une ou plusieurs consonnes.
L’allitération la plus célèbre est sans conteste cette réplique issue d'Andromaque de Racine : « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? » où l’allitération est tellement parfaite qu’elle imite le sifflement des serpents dont il est question grâce à la répétition de la consonne [s].