L'énoncé
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Question 1
A quoi fait référence le terme "Parnasse" ?
Un fleuve romain.
Une montagne grecque.
Une vallée fertile proche d'Athènes.
Une rivière sacrée.
Question 2
Dans ce poème, quels sont les termes faisant à des Dieux et Déesses antiques ?
La coupe
Prends ce bloc d’argent, adroit ciseleur.
N’en fais point surtout d’arme belliqueuse,
Mais bien une coupe élargie et creuse
Où le vin ruisselle et semble meilleur.
Ne grave à l’entour Bouvier ni Pléiades,
Mais le choeur joyeux des belles Mainades,
Et l’or des raisins chers à l’oeil ravi,
Et la verte vigne, et la cuve ronde
Où les vendangeurs foulent à l’envi,
De leurs pieds pourprés, la grappe féconde.
Que j’y voie encore Evoé vainqueur,
Aphrodite, Éros et les Hyménées,
Et sous les grands bois les vierges menées
La verveine au front et l’amour au coeur !
Charles Leconte de Lisle, Odes anacréontiques, 1869
Aphrodite
Mainades
Eros
Hyménées
Les Ménades (ici Mainades) sont les accompagnatrices dévotes de Dionysos.
Question 3
Quelle théorie du Parnasse apparaît dans cet extrait de Mademoiselle de Maupin de Théophile Gautier ?
Rien de ce qui est beau n'est indispensable à la vie. — On supprimerait les fleurs, le monde n'en souffrirait pas matériellement ; qui voudrait cependant qu'il n'y eût plus de fleurs ? Je renoncerais plutôt aux pommes de terre qu'aux roses, et je crois qu'il n'y a qu'un utilitaire au monde capable d'arracher une plate-bande de tulipes pour y planter des choux.
A quoi sert la beauté des femmes ? Pourvu qu'une femme soit médicalement bien conformée, en état de faire des enfants, elle sera toujours assez bonne pour des économistes.
A quoi bon la musique ? À quoi bon la peinture ? Qui aurait la folie de préférer Mozart à M. Carrel, et Michel-Ange à l'inventeur de la moutarde blanche ?
Il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid, car c'est l'expression de quelque besoin et ceux de l'homme sont ignobles et dégoûtants, comme sa pauvre et infirme nature.
L'art pour l'art.
Le refus d'instrumentaliser l'art pour faire de la poésie.
La recherche de raffinement par les mots.
La contemplation objective des lieux et des objets.
Question 4
Trouver l'allitération dans cet extrait.
Dans le faubourg planté d’arbustes rabougris,
Où le pâle chardon pousse au bord des murs gris,
Sur le trottoir pavé que limitent des bornes,
Lentement, en grand deuil tous deux, tristes et mornes,
Et vers le couchant d’or d’un juillet étouffant,
Vont ensemble une mère et son petit enfant.
La mère est jeune encore, elle est pauvre, elle est veuve.
Le Défilé, Poèmes modernes de François Copée, 1869
Allitération en -b.
Allitération en -m.
Allitération en -r.
Allitération en -s.
Dans le faubourg planté d’arbustes rabougris,
Où le pâle chardon pousse au bord des murs gris,
Sur le trottoir pavé que limitent des bornes,
Lentement, en grand deuil tous deux, tristes et mornes,
Et vers le couchant d’or d’un juillet étouffant,
Vont ensemble une mère et son petit enfant.
La mère est jeune encore, elle est pauvre, elle est veuve.
Question 5
Dans cet extrait, quel terme est synonyme de "socle" ?
Non loin du piédestal où j’étais accoudé,
A l’ombre d’un Sylvain de marbre démodé
Et sur un banc perdu du jardin solitaire,
Je vis une servante auprès d’un militaire.
Ils se tenaient tous deux assis à chaque coin
Du banc, et se parlaient doucement, mais de loin,
― Attitude où l’amour jeune est reconnaissable. ―
A leurs pieds un enfant jouait avec le sable.
C’était le soir ; c’était l’heure où les amoureux,
Moins timides, tout bas osent se faire entre eux
Les tendres questions et les douces réponses.
Le couchant empourprait le front noir des quinconces ;
Lentement descendait l’ombre, comme à dessein ;
Le vent, déjà plus frais, ridait l’eau du bassin
Où tremblait un beau ciel vert et moiré de rose ;
Tout s’apaisait. C’était cette adorable chose :
Une fin de beau jour à la fin de l’été.
Le Banc, Poèmes modernes, François Copée, 1869
quinconces
piedestal
banc
dessein
Question 6
Qui est l'auteur de À rebours ?
Théophile Gautier
Villiers de L'Isle-Adam
Charles Cros
Joris-Karl Huysmans
Question 7
Que peut-on dire de cet extrait de poème ?
Par delà les blés mûrs alourdis de sommeil
Et les sentiers poudreux où croît le térébinthe,
Semblable au clair métal de la riche Korinthe,
Au loin, la mer tranquille étincelle au soleil.
Mais sur le thym sauvage et l’épaisse mélisse
Le pasteur accoudé repose, jeune et beau ;
Le reflet lumineux qui rejaillit de l’eau
Jette un fauve rayon sur son épaule lisse ;
De la rumeur humaine et du monde oublieux,
Il regarde la mer, les bois et les collines,
Laissant couler sa vie et les heures divines
Et savourant en paix la lumière des cieux.
Paysage, Poèmes antiques, Leconte de Lisle-Adam, 1886
Il montre une contemplation objective du paysage.
Il montre un paysage romantique et lyrique.
On trouve le champ lexical de la nature.
On trouve le champ lexical de la tristesse.
Question 8
En quoi ce sonnet s'oppose à l'idée de l'art et de la poésie des parnassiens ?
Vénus Anadyomène
Comme d'un cercueil vert en fer blanc, une tête
De femme à cheveux bruns fortement pommadés
D'une vieille baignoire émerge, lente et bête,
Avec des déficits assez mal ravaudés ;
Puis le col gras et gris, les larges omoplates
Qui saillent ; le dos court qui rentre et qui ressort ;
Puis les rondeurs des reins semblent prendre l'essor ;
La graisse sous la peau paraît en feuilles plates ;
L'échine est un peu rouge, et le tout sent un goût
Horrible étrangement ; on remarque surtout
Des singularités qu'il faut voir à la loupe...
Les reins portent deux mots gravés : Clara Venus ;
- Et tout ce corps remue et tend sa large croupe
Belle hideusement d'un ulcère à l'anus.
Vénus Anadyomène, Cahiers de Douai, Arthur Rimbaud, 1870
Le sujet du poème est une femme hideuse.
L'usage de la langue y est quotidien.
Le poème est lyrique.
Les rimes ne sont pas assez riches.
Question 9
Dans ce poème, quelle périphrase désigne le jaguar ?
Sous les noirs acajous, les lianes en fleur,
Dans l'air lourd, immobile et saturé de mouches,
Pendent, et, s'enroulant en bas parmi les souches,
Bercent le perroquet splendide et querelleur,
L'araignée au dos jaune et les singes farouches.
C'est là que le tueur de boeufs et de chevaux,
Le long des vieux troncs morts à l'écorce moussue,
Sinistre et fatigué, revient à pas égaux.
Il va, frottant ses reins musculeux qu'il bossue ;
Et, du mufle béant par la soif alourdi,
Un souffle rauque et bref, d'une brusque secousse,
Trouble les grands lézards, chauds des feux de midi,
Dont la fuite étincelle à travers l'herbe rousse.
En un creux du bois sombre interdit au soleil
Il s'affaisse, allongé sur quelque roche plate ;
D'un large coup de langue il se lustre la patte ;
Il cligne ses yeux d'or hébétés de sommeil ;
Et, dans l'illusion de ses forces inertes,
Faisant mouvoir sa queue et frissonner ses flancs,
Il rêve qu'au milieu des plantations vertes,
Il enfonce d'un bond ses ongles ruisselants
Dans la chair des taureaux effarés et beuglants.
Le Rêve du jaguar, Poèmes barbares, Leconte de Lisle, 1862
"D'un large coup de langue il se lustre la patte"
"Faisant mouvoir sa queue et frissonner ses flancs"
"le tueur de boeufs et de chevaux"
"frottant ses reins musculeux qu'il bossue"
Question 10
"Pendent" (v.3) et "Bercent" (v.4) se rapportent à quel nom ?
Sous les noirs acajous, les lianes en fleur,
Dans l'air lourd, immobile et saturé de mouches,
Pendent, et, s'enroulant en bas parmi les souches,
Bercent le perroquet splendide et querelleur,
L'araignée au dos jaune et les singes farouches.
C'est là que le tueur de boeufs et de chevaux,
Le long des vieux troncs morts à l'écorce moussue,
Sinistre et fatigué, revient à pas égaux.
Il va, frottant ses reins musculeux qu'il bossue ;
Et, du mufle béant par la soif alourdi,
Un souffle rauque et bref, d'une brusque secousse,
Trouble les grands lézards, chauds des feux de midi,
Dont la fuite étincelle à travers l'herbe rousse.
En un creux du bois sombre interdit au soleil
Il s'affaisse, allongé sur quelque roche plate ;
D'un large coup de langue il se lustre la patte ;
Il cligne ses yeux d'or hébétés de sommeil ;
Et, dans l'illusion de ses forces inertes,
Faisant mouvoir sa queue et frissonner ses flancs,
Il rêve qu'au milieu des plantations vertes,
Il enfonce d'un bond ses ongles ruisselants
Dans la chair des taureaux effarés et beuglants.
Le Rêve du jaguar, Poèmes barbares, Leconte de Lisle, 1862
acajous
lianes
mouches
souches