Fiche de cours
I. Guerres mondiales et enjeux patrimoniaux
A. Le choc des villes rayées de la carte
Il est toujours assez délicat d’évoquer les dommages matériels des guerre au vu des atrocités faites aux victimes, qu’elles soient civiles ou militaires. Cependant, au XXe siècle, les enjeux patrimoniaux deviennent plus présents : les dégâts sont plus importants et participent directement au choc et au traumatisme de la population. Rayer une ville entière de la carte participe à ce qu’on a appelé la brutalisation de la guerre, c’est-à-dire une violence accrue de ces épisodes guerriers. Les guerres ont toujours été violentes, mais auparavant, elles avaient lieu plutôt sur des champs de bataille, qui étaient des zones peu peuplées.
Les guerres mondiales constituent donc une nouvelle étape dans ces enjeux patrimoniaux. Que ce soit dès la Première Guerre mondiale avec le choc de la ville de Reims, avec le centre-ville d’Arras, ou tout un ensemble de villes dans la Belgique et dans le nord de la France, des destructions massives ont eu lieu. Ce nouveau type de destruction est