Si on part d’un sol presque nu, le premier stade pour la mise en place d'une forêt tempérée, qui dure à peu près deux ans est le stade au cours duquel vont se développer de petites espèces au ras du sol. 

On va avoir par exemple des lichens, des mousses, des espèces se développant en surface plutôt qu'en hauteur. On appelle donc ce stade le stade mucinal (en référence aux mousses) et herbacé.

À ce moment, il n’y a pas du tout de forêt, on met en place un couvert végétal qui se trouve au ras du sol.

Dans les années qui vont suivre le stade mucinal vont apparaître des espèces un peu plus hautes : des buissons, des arbustes. On parle d’espèces arbustives : des espèces de plantes à fleurs comme la callune, la bruyère, le genêt ; les premiers arbres de la future forêt tempérée comme le saule, le bouleau, le peuplier. On parle de stade des pionniers. 

Au stade 3 de mise en place d'une forêt tempérée, de nouvelles espèces d’arbres vont pousser tels que les ormes, les frênes, le chêne. On passe au stade forestier initial puisqu’à ce moment là on va pouvoir commencer à dire que c’est une forêt, c’est-à-dire que la densité d’arbres sur une surface donnée sera suffisamment importante pour qu’on puisse commencer à l’appeler forêt. On sera au stade forestier initial. On dit aussi que c’est le stade post-pionnier puisque ce sont des espèces d’arbres qui arrivent après les premières populations.

Aux stades 2 et 3, les espèces qui s’installent sont des espèces dites héliophiles, c’est-à-dire qui aiment le soleil. Ce sont des espèces qui ont besoin de beaucoup de lumière pour se développer, au contraire des espèces qui vont ensuite apparaître à partir du stade 4.

Au stade 4 de mise en place d'une forêt tempérée vont apparaître des espèces telles que : le hêtre, le sapin, l’épicéa, éventuellement l’if. Ce sont des espèces qui supportent assez bien l’ombre. Ces espèces vont pouvoir persister et vont même prendre le dessus lorsque la forêt sera suffisamment dense pour qu’il n’y ait plus autant de lumière disponible pour chaque individu. 

À ce moment, est atteint un équilibre pas forcément stable. On parle de climax. Le climax c’est le moment où la forêt a atteint son stade final. C’est le stade de développement maximal.

Au stade 4, la forêt en développement existe alors depuis cent ans voire plus.

Dans une forêt non exploitée, les arbres subissent leur croissance puis meurent et s'effondrent s'ils sont grands. Cela provoque la mise en place de trouées, des zones où la lumière va pouvoir passer et où des espèces héliophiles vont pouvoir repousser. On retrouve donc localement des espèces spécifiques des stades 2 et 3, voire 1, de la mise en place de la forêt tempérée. 

Les feux de cimes se propagent plus rapidement et font donc pus de ravages dans une forêt. 

Si un écosystème subit une perturbation trop intense ou fréquente, il va évoluer vers un nouvel écosystème.

Une forêt ne peut pas se régénérer à l’infini. Elle peut évoluer, si elle a subi trop de perturbations, vers un nouvel écosystème qui peut être par exemple une lande où la végétation sera plus basse, et aussi moins diversifiée.